HISTOIRE
Des sites identifiés montrent une occupation ancienne, des traces de vie humaine s’inscrivent à partir du paléolithique inférieur. Une bulle du pape Gélase II de 1119 mentionne la terre de Ferrières et une charte de 1419 Saint Georges de Ferrières.
D’après un titre de 1215, un prieuré existe, qui relève de l’abbaye de Saint Jean d’Angely. Le premier château de Ferrières a entièrement disparu. Un nouveau château, résidence principale des seigneurs de Nuaillé, les Le Mastin, est construit près de l’église, cette grande bâtisse qui comptait 26 chambres était entourée d’un jardin à la française, est visible sur la carte de Cassini et sur le plan Trudaine daté du XVIIIe siècle. De l’eau de vie y était distillée. A ce jour il ne reste plus qu’une partie des murs d’enceinte. A cette époque Ferrières se développe grâce à la métallurgie. Le calcaire de l’Oxfordien ne contenant pas de module de fer en assez grande quantité, la matière première est importée.
En 1880 (12 Août) annexion du petit SAINT SAUVEUR, qui donne l’état actuel de la commune.
De 1896 à 1950, les chemins de fer départementaux ont desservi la commune de FERRIERES.
Une 1ère ligne, SAINT JEAN D’ANGELY – MARANS via FERRIERES fut ouverte.
le 6 octobre 1896.
Une 2ème ligne FERRIERES – EPANNES(79) via COURÇON fut crée le 26 novembre 1899. la bifurcation MARANS/EPANNES s’effectuait à la Gare des Lapins.
L’exploitation du réseau connut une activité fort convenable jusqu’en 1925, à partir de cette date la situation du réseau fut bonne, sans être florissante, la concurrence routière commençant à faire sentir ses effets. Dès 1936, l’apparition des automotrices contribuèrent au rétablissement du réseau. La Guerre 1939-1945 vint anéantir l’équilibre, les autorails ayant cessé de circuler faute de carburant. Le 31 décembre 1950 les lignes furent fermées.
Sa situation géographique ( 23 kms de La Rochelle et 35 de Niort ) fait qu’ actuellement la population de Ferrières est en constante augmentation. La création d’une déviation ( en 1992 ) rend le village plus calme et propice à l’installation des personnes travaillant dans les villes environnantes.
L’origine du nom des rues de FERRIÈRES.
Ferrières : Du latin ferrarium, mines de fer ou forges, donna au moyen âge « ferrière » qui évoque le travail du fer (fonderie ou forge).
Impasse des renfermis
Renfermis (prononcer : renfeurmis) : petits champs clos souvent par une haie (palisse en patois), voire par un petit fossé et même parfois du fil de fer barbelé.
Etymologie :
- fermer, du latin firmare
- enfermer, entourer complètement un lieu
- renfermer, le préfixe de répétition re introduit l’idée de renforcement de la sécurité d’accès
- renfermis, le suffixe is désigne l’application à un terrain de culture.
Rue de la chagnée
Une chagnée (prononcer châgnée) est une partie de bois ou de forêt plantée de chênes.
Etymologie : du gaulois cassanus devenu chasne en ancien français, puis châgne en patois charentais.
Rue Claude Le Mastin
Claude Le Mastin, vivant au 17 ème siècle, (1637- décédé le 13 février 1692 à Ferrière) était marquis de Nuaillé, seigneur de Courçon et de Ferrière1.
Rue de la croix de paille
Origine inconnue. Cette rue comporte un croisement rappelant une croix; concernant la paille, nous en sommes réduits aux hypothèses, l’une d’entre elles ayant trait aux guerres de religion pendant lesquelles de tels subterfuges étaient utilisés comme message ou comme provocation.
Rue de la Juillerie
Dérivé de « Juille », sorte de lanière servant à fixer le joug sur la tête des bœufs attelés2. La juillerie désigne alors l’endroit où l’on fabriquait des juilles; ce lieu était probablement un hameau (aujourd’hui disparu) nommé Juille, dont on voit le nom sur les célèbres cartes de Cassini (18 ème siècle)3, et où on retrouve le symbole d’un hameau sans église. Ce nom est également présent sur le cadastre dit de Napoléon (1812).
Etymologie : probablement la même que joug, issu du latin jugum, attelage de bêtes de trait4.
Rue des Haillans
Terme patois désignant les glands que l’on ramassait au sol pour les porcs.
Etymologie : Du moyen haut allemand hadel qui a donné haillon avec aussi le sens de dépenaillé, défait, que l’on retrouve par extension à la nature pour les glands tombés au sol. Haillan serait une évolution phonétique de haillon propre au sens que lui a donné le patois. Le Haillan en Gironde serait également porteur de cette extension à une nature dégradée, ce toponyme étant associé à celui de bois brulés5.
L’Eglise SAINTE MARIE MADELEINE date du XIV et XVIII e siècles; ce simple édifice à nef unique ancienne chapelle seigneuriale, de plan cruciforme, est couvert d’un toit à longs pans en tuiles creuses.
La façade est surmontée d’un clocher arcade. Le décor intérieur est très sobre. Seul un modillon, réutilisé en façade, semble plus ancien; Elle sert de lieu de sépulture à la famille des Le Mastin-Nadaillac. Une plaque tombale de Charles Germanic Le Mastin, de 1727, conservée à l’intérieur de l’édifice est aujourd’hui présentée à l’extérieur, au dessus de ses héritiers. Au-dessus de l’épitaphe figurent les armoiries du Comte et celles de son épouse Anne-Louise de La Rochefoucault.
1 Source Pays d’Aunis et commune de Ferrières, complétée par dictionnaire des familles de l’ancien Poitou (tome2 page 373)
2 Dict.de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXème au XVème siècle par Frédéric Godefroy (1892).
3 Informations partielles issues du Pays d’Aunis et de la commune de Ferrières
4 Dictionnaire latin Gaffiot 1934
5 Information fournie par les archives départementales de la Gironde.